Les membranes en graphène à nanopores pour la réduction des émissions de CO2
Des membranes en graphène à nanopores, permettant de capturer le CO2 issu des gaz de combustion des couplages chaleur-force du site, viennent compléter l'installation Power-to-Gas à Aigle.
Le graphène est un matériau ultra-mince et flexible, pourtant d'une résistance exceptionnelle. Totalement imperméable aux gaz, cela en fait un médium particulièrement intéressant pour leur séparation. Grâce à une technologie d'oxydation créant des pores extrêmement petits dans le graphène de manière régulée, on obtient un flux sélectif récupérant le dioxyde de carbone (CO2) et bloquant l'azote (N2). Ce procédé s'appuie sur le fait que la molécule de dioxyde de carbone est plus petite que celle de l'azote.
Cette propriété est intéressante pour la capture du carbone dans les gaz de combustion composés d'un faible pourcentage de dioxyde de carbone dans l'azote, ce qui est le cas de la cogénération exploitée sur le site d'Aigle, émettant un gaz de combustion contenant 11,8% de CO2.
Ces membranes ont la capacité de capturer 10 kg de CO2 par jour, puis à terme 45 kg par heure. Ce processus est appelé à produire du CO2 d'une pureté de 98% qui pourra ensuite être stocké sous forme liquide en vue d'une injection ultérieure dans le réacteur de méthanation pour la production de méthane de synthèse neutre en CO2.