Activités

Méthanisation de matières organiques

Le gaz obtenu, appelé biogaz ou biométhane, provient de la décomposition de matières organiques (déchets agricoles, industriels, ménagers). Ces déchets sont digérés par des micro-organismes en l’absence d’oxygène. Le biogaz produit est ensuite purifié, odorisé et injecté dans le réseau comme substitut du gaz naturel.

La méthanisation présente un double avantage : elle permet de produire une énergie renouvelable tout en valorisant localement des déchets organiques, réduisant ainsi leur volume et leur impact environnemental. C’est une solution particulièrement adaptée aux territoires ruraux disposant de ressources agricoles.

Une fois injecté dans le réseau, le biométhane offre les mêmes usages que le gaz naturel : chauffage, cuisson, mobilité ou applications industrielles. Il contribue activement à la transition énergétique, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en renforçant l’autonomie énergétique régionale.

Gazéification des matières ligneuses

Cette technique repose sur la transformation de matières riches en carbone (comme le bois) en un gaz dit « pauvre », via une combustion partielle à haute température. Ce gaz est ensuite épuré, puis transformé en méthane par méthanation, afin d’être compatible avec les réseaux de gaz naturel.

La gazéification permet de valoriser des résidus lignocellulosiques qui ne sont pas utilisables autrement, comme les déchets forestiers ou les bois non traités. Ce procédé ouvre ainsi la voie à une production de gaz renouvelable à partir de biomasse sèche, en complément de la méthanisation.

Le méthane ainsi produit peut être stocké ou injecté dans les infrastructures gazières existantes. En favorisant une filière énergétique locale et durable, la gazéification contribue à diversifier les sources d’approvisionnement tout en réduisant la dépendance aux énergies fossiles importées.

La méthanation

En Suisse, la production de méthane de synthèse par la méthode du Power-to-Gas représente une solution prometteuse pour stocker l’électricité renouvelable et sécuriser l’approvisionnement énergétique. Cette technologie consiste à convertir l’électricité en hydrogène par électrolyse, puis à le combiner avec du CO₂ pour produire du méthane. Ce méthane peut ensuite être injecté dans les réseaux gaziers existants.

Le Power-to-Gas permet de répondre à deux enjeux majeurs :
– stocker l’excès d’électricité produit par le solaire ou l’éolien, souvent en été
– le réutiliser pendant les pics de demande, notamment en hiver.

Depuis 2020, Gaznat teste cette technologie au sein du poste de détente et de comptage (PDC) de Sion. Ce projet pilote, mené en partenariat avec l’EPFL Valais-Wallis et Innosuisse, utilise un réacteur de méthanation catalytique combiné à des membranes en graphène pour capturer le CO₂. Les premiers résultats sont très encourageants : plus de 99% du CO₂ est converti, une production annuelle de 79’000 kWh de gaz de synthèse, une économie d’environ 140’000 kWh en énergie de préchauffage.

Fort de ce succès, Gaznat prépare un réacteur de 225 kW (20 fois plus puissant), avec pour objectif de passer à une production à échelle industrielle. Ce développement s’inscrit dans la stratégie de neutralité carbone et bénéficie de l’expertise de GRZ Technologies, partenaire spécialisé dans l’hydrogène.
Gaznat déploie également cette technologie dans le cadre de son projet GreenGas à Aigle, en partenariat avec l’EPFL.

Chiffres clés

Un acteur de confiance au cœur du système énergétique suisse.

Gaznat se positionne comme un partenaire stratégique de la transition énergétique. En combinant le développement d’infrastructures performantes, la recherche d’innovations technologiques, et une expertise reconnue dans le négoce international, nous contribuons à sécuriser un avenir énergétique fiable, durable et interconnecté pour la Suisse occidentale.

Depuis 2010, Gaznat soutient la recherche appliquée grâce à un partenariat avec l’EPFL. Ce programme a déjà permis de financer 17 projets liés à la capture du CO₂, au stockage et à la production de gaz synthétique.

En 2024, un nouvel accord prolonge cet engagement jusqu’en 2031, avec un budget de 5 millions CHF. Chaque projet vise à concrétiser la stratégie Net Zero 2050 et à avoir un réel impact sur le réseau gazier suisse.